LES PRÉCAUTIONS IMPLANTAIRES

La thèse de doctorat 1983 du Dr Mommers portant sur la relation entre la typologie et la forme des dents, rappelle qu'il existe plusieurs types d'individus en fonction de leur taille, leur forme, leur sexe, ... et que la nature de l'os des mâchoires et la forme des dents y sont fortement corrélées.

On ne pose pas n'importe quel implant à n'importe quel individu !

Plusieurs grandes classifications de types humains sont connues:

  • Classification de SIGAUD,4 types :
       musculaire, respiratoire, digestif, cérébral
  • Classification de PENDE, 4 types :
        longiligne sthénique,
        longiligne hyposthénique,
        breviligne sthénique,
        breviligne hypotsthénique
  • Classification de VANNIER homéopathie,
       3 types :le carbonique(trapus), le
       phosphorique (longiligne), le fluorique
       (asymétrique)

Entre un os dur comme du granit mais faiblement vascularisé d'un carbonique, et un os mou comme du sable mais richement vascularisé d'un fluorique, il y a des choix thérapeutiques différents en implantologie.

La première question à se poser pour l'implantologue qualifié est : à quel type d'individu ai-je à faire et qu'est-ce qui a présidé à la perte de ses dents ? caries, déchaussement, traitement médicamenteux, traumatisme physique, traumatisme émotionnel, etc.

En implantant un patient, l'implantologue donne une seconde chance à ce dernier, là où sa nature a échoué, et ce patient devra bien en prendre conscience en assumant son entretien et des visites régulières, mais l'implantologue ne devra pas succomber à la fièvre implantaire ambiante "à tout va" actuelle, car l'un comme l'autre courent à un désastre ! (le Docteur Mommers est Expert Judiciaire en Odonto stomatologie depuis 20 ans, formé à la Cour de Cassassion).

De nombreux dossiers judiciaires ont fait émergence ces vingt dernières années sur les implants aux motifs suivants :

1/ l'indication implantaire était mal posée (le patient ne pouvait pas recevoir d'implant dans de telles conditions)
2/ le matériel implantaire était défiscient mais peu coûteux
3/ la compétence de l'implantologue était insuffisante
4/ la prothèse supra implantaire était inadaptée
5/ le système de connexion implant - prothèse implantaire était mal conçu au point de rompre
6/ l'occlusion était mal réglée
7/ la flore bactérienne buccale n'avait pas été étudiée et le patient n'était pas sous "contrôle de plaque"

Rappelons avant toute chose le serment d'Hippocrate, PRIMUM NON NOCERE "D'abord ne pas nuire", pour valoriser qu'il est courageux de dire NON à un patient plutôt que de le mutiler.

Si l'indication implantaire est posée :

A/ S'il s'agit d'un implant unitaire, le système implant et prothèse supra-implantaire devra s'intégrer absoluement dans un environnement stable sans lui nuire, en copiant le "Naturel" au mieux.

B/ S'il s'agit d'implants multiples, leur positionnement et la prothèse supra-implantaire feront l'objet de façon indispensable d'une étude occluso-posturologique de l'individu à implanter et radiologique pour connaître le volume osseux résiduel au départ ainsi que la construction d'une maquette prothétique objectivant la future prothèse supra-implantaire et permettant la construction d'un guide chirurgicale pour la pose idéale des implants dans des sites stratégiques et esthétiques.

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